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La poésie persane est peut-être l'expression la plus brillante et la plus riche du génie iranien. Née il y a plus d'un millénaire, elle s'est développée sans interruption jusqu'à nos jours.
Le persan, langue indo-européenne pratiquée par un peuple musulman, a subi fortement l'influence de l'arabe.
Les premiers exemples de poésie iranienne se trouvent dans /'Avesta, recueil des écritures sacrées de la religion mazdéenne ou zoroastrienne. Les parties les plus anciennes de /'Avesta, appelées « gâthâs », c'est-à-dire « chants », sont attribuées au prophète Zoroastre lui-même.

ZOROASTRE , Yasna44 ( VII^e siècle avant J.C)

Voici ce que je te demande,

Seigneur, - réponds-moi bien-

qui a été, à la naissance,

le père premier de la Justice ?

Qui a assigné leur chemin

au soleil et aux étoiles....

… qui a fixé le Terre en bas ,

et le ciel des nuées, qu’il ne tombe ?

qui a fixé les eaux et les plantes ?

qui a attelé au vent

et aux nuages les deux coursiers

... Quel artiste a fait la lumière et les ténèbres

quel artiste, le sommeil et la veille ?

Lequel a fait le matin

le midi et le soir

pour indiquer à l’intelligent sa tâche ?

... Celui qui ne donne pas son salaire à qui l’a mérité

celui qui ne donne pas selon sa parole

quelle punition en aura-t-il maintenant

sachant celle qui l’attend pour la fin ?