Ayant
embrassé la religion islamique chiite, la perse ne s’est jamais soumise
à la prescription du Coran de ne pas représenter des figures animales ou humaines.
Le champ de
ses tapis est animé de centaines de ces figures se mouvant librement
dans un milieu fabuleux, dignes des rêveurs les plus ardents et les plus fantasques.
De ce fait,
le tapis persan diffère totalement de celui d’autres régions où il faut
reconnaître que la nature n’est pas regardée avec autant de ferveur.
Tapis à scènes de chasse. La chasse est devenue un élément fondamental dans la décoration des tapis de Perse de l'époque séfévide.
Ces scènes prennent une haute valeur symbolique en tant qu'activité noble au plus haut point, pratiquée telle qu'elle est royalement montrée et non pour de basses raisons de subsistance. Ces chasses ne se déroulent pas dans les bois ou sur des terrains ordinaires, mais toujours dans les jardins de l'Eden. La lutte entre le noble, l'homme moralement propre, et l'animal symbolise le Bien et le Mal et, là encore comme dans les
affrontements entre les animaux, on se réfère-,à
la succession cyclique et naturelle des événements qui
créent et maintiennent l'équilibre éternel.
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Ce
tapis présente des personnages dans un cadre de jardin. A
l'ombre d'arbres fruitiers, sans doute à proximité d'un
bassin ou d'une fontaine, on goûte les plaisirs de la musique.
Des vers de poète sont noués dans le champ du tapis,
qu'une seule bordure encadre. |
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