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              retour                  Sunnisme et  Chi'isme

      

            Sunnisme Chi'isme
Le sunnisme est l’un des trois grands courants de l’islam, (avec le chi’isme et le karadjisme) , le plus fidèle à la sunna  ( voir Islam généralités). Le chi‘isme, s’applique essentiellement aux fidèles qui professent la foi en la mission des Douze Imams, (Iman= guide, principalement au sens spirituel).
Le sunnisme est le courant majoritaire que l’on trouve géographiquement  en Afrique du Nord, en Libye et en Égypte, en Arabie Saoudite, en Syrie et en Iraq, au Pakistan, en Indonésie, en Afrique noire ; tantôt seul, tantôt mêlé à des minorités kharidjites (Afrique du Nord) ou chi‘ites (Liban, Syrie, Iraq, Inde) .

La quasi-totalité de la population iranienne professe de nos jours le chi‘isme .

Le chi‘isme duodécimain a été persécuté jusqu’à l’avènement de la dynastie safavide au XVIe siècle et la reconstitution de la souveraineté nationale iranienne où il a pu revivre au grand jour.

Après la crise de la sédition qui, sous le calife Ali, brisa définitivement l’unité de la communauté islamique, le chi‘isme et le karadjisme se constituèrent en partis extrémistes et opposés. Le premier estimait que le califat  appartenait de droit aux descendants directs du Prophète ; le second professait une opinion contraire, qu’on a parfois qualifiée de « démocratique » : tout musulman croyant et pieux peut devenir calife.

De l’héritage temporel et de l’héritage spirituel du Prophète, le sunnisme n’envisage que le premier et sa transmission en la personne du  Calife. Toutes les précellences intérieures que le chi‘isme postule en la personne de l’Imam sont alors superflues.

 

Les sunnites affirment que les quatre premiers califes de l’Islam, (les successeurs de Mahomet :Abou Bakr, Omar, Othman et Ali )  sont légitimes et orthodoxes, pensant que  leur ordre de succession correspond à leur rang d’excellence morale : c’est le mythe de « l’âge d’or » du Califat des quatre « Rachidoun » (ou « bien dirigés »).  Pour le chi’isme, il y a eu six grands prophètes annonciateurs d’une Loi (Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Mahomet) ; chacun d’eux a eu successivement ses douze Imams, le douzième assurant la transmission au prophète de la période suivante.

Les quatre premiers califes (que les chi‘ites accusent d’imposture ou tout au moins d’égarement) sont « orthodoxes », c’est-à-dire qu’ils sont, à la tête de la communauté, les continuateurs du Prophète : ils n’ont pas innové ; ils ont fidèlement gardé les paroles de Dieu et de son Envoyé ; ils ont suivi et fait observer les commandements.


Imam et Prophète forment ainsi une bi-unité dont les deux termes sont indissociables. Ils sont une seule Lumière manifestée en deux personnes.
Le sunnisme se veut conforme à l’islam primitif, pur de tout élément étranger et de toute nouveauté humaine. En ce sens, il s’appuie sur une vision idéalisée de l’histoire du passé, sur la fiction d’un accord parfait aux origines alors qu’en matière politique, on sait que les Compagnons du Prophète ont été séparés après sa mort par des divergences irrémédiables, notamment sur la question du Califat . Alors que les sunnites croient que Mahomet a donné l’interprétation exacte de la Loi coranique pour tous les temps, les chi‘ites rétorquent que Coran et hadith  sont des textes que chacun interprète à sa guise et qui sont loin d’avoir le poids de la parole vivante d’un imam  infaillible.
Ces textes ont un exotérique et un ésotérique à sept profondeurs : Au prophète incombe la mission de « révéler » la Loi religieuse, l’apparence exotérique que Dieu « fait descendre » sur lui par l’intermédiaire de l’Ange. À l’Imam incombe de « reconduire » cette apparence littérale à sa source et origine, à son archétype ou Idée.

 Le sunnisme admet une eschatologie (fin des temps, Jugement, Vie dernière) sans attente de l’arrivée d’un messie. Le sunnisme véritable n’a jamais conçu un dynamisme ou une finalité de l’histoire. Pour lui, le croyant doit, à chaque époque, par un effort personnel, rester fidèle à la loi révélée et immuable, dans les circonstances contingentes de son temps. Il prend à la lettre le dogme révélé par Mahomet: après celui-ci, il n’y aura plus de révélation, ni de progrès dans l’acquisition des vérités religieuses.


 

Importance du XIIe Imam de la période de Mahomet  qui n’apportera pas, lors de sa venue, une loi  nouvelle, mais la Révélation. Aussi sera-t-il l’Imam de la Résurrection.


Le seul principe qui l’inspire, c’est celui qu’il tire de la Parole de Dieu et de l’enseignement comme des actes du Prophète, et qu’on peut formuler ainsi : un seul Dieu, une seule foi, une seule communauté. Le sunnisme reconnaît la diversité des hommes et il ne cherche pas à la réduire afin de ne pas entraîner des durcissements et des cassures. Il professe une tolérance voulue qu’il pousse aussi loin qu’il est possible ; il cherche toutes les formules de conciliation acceptables ; il veut l’unité, l’affirme, la reconstitue là où elle s’effrite, fût-ce au prix de fictions juridiques et de mythes historiques. Il existe une continuité secrète de la conscience religieuse iranienne, de l’Iran mazdéen à l’Iran chi‘ite. Du sentiment eschatologique commun au zoroastrisme et au chi‘isme jaillit l’idée d’une périodisation des « âges du monde ».

En résumé , le sunnisme, c’est :
-l’acceptation du Coran, parole de Dieu ;
- l’imitation du Prophète, l’acceptation de sa Sunna, de la voie qu’il a tracée;
-et le consensus communautaire.