Tapis de Tradition               TRAD

         


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              retour                 Bouddhisme 

Traditionnellement, on distingue quatre grandes phases dans l'histoire du bouddhisme:
1) L'époque du Bouddha historique où le prince Siddhartha Gautama, le Bouddha Câkyamuni connaît sa dernière incarnation terrestre, vers 560 à 480 avant J.C. Il révèle aux hommes la voie de la Délivrance. Il pose les bases d'un ordre monastique . Il envoie prêcher ses disciples et s'anéantit dans le nirvana.
2) Expansion à partir de l'Inde, vers le Sud-est asiatique (Ceylan, l'île du Paradis terrestre), et vers l'Asie centrale par l'Afghanistan, sous l'impulsion de l'empereur Açoka, mort en 231 av J.C. Bouddhisme dit du Petit Véhicule jusqu'au premier siècle de notre ère.
3) Apparition du Mahayana ou Bouddhisme du Grand Véhicule qui coïncide avec l'empire indo-scythe kouchan.
4) La quatrième phase commence au VIIe siècle, c'est le Bouddhisme dit Vajrayana, Véhicule de Diamant, imprégné de yoga hindouiste, qui passe par le Tibet.
Le bouddhisme en Inde est concurrencé par d'autres religions. Au XIIIe siècle, sous les Mongols musulmans, il disparaît presque de son foyer originel.
Les icônes, images et symboles représentent pour le Bouddhisme un enjeu décisif. Jusqu'au début de l'ère chrétienne, on a représenté le Bouddha uniquement par des symboles ou indices : traces de ses pas, arbre de la Méditation, ou Roue de la Loi. La tradition veut que les quatre dents de Bouddha soient les plus précieuses des reliques.
Un trait du Bouddhisme est son incroyable créativité:  A la doctrine primitive du renoncement, de la négation absolu du Moi et du monde, succède avec le Grand Véhicule, un Bouddhisme de compassion, de dévotion,; le Mahayana favorise la recherchede l'état de bodhisattva: bien qu'il ait atteint l'Eveil et qu'il puisse se fondre dans le nirvana pour échappe au cycle du devenir, il décide de rester parmi les hommes pour les aider.
Les écoles fleurissent au cours des siècles. Par exemple, le culte du Bouddha Amita introduit vers le milieu du IIe siècle, la notion de Terre pure, lieu où renaissent les croyants et où ils jouiront de la félicité, lieu interdit aux femmes, mais les pierres précieuses y poussent comme des plantes, et où on y trouve les suaves effluves et la surabondance des fruits et des fleurs.. Elle a une valeur symbolique et représente une période d'attente avant la fusion avec le Grand Tout.
Le Bouddhisme et les tapis:
Au centre de la Terre pure règne le Bouddha Amitaba, flanqué de deux disciples. Le médaillon central des tapis de la Perse, d'abord circulaire et unique sur le champ du tapis a une forme tardive où il est accompagné de deux condensations supplémentaires, le tout symbolisant ce bouddha et ses deux disciples.
Dans la cosmologie du Bouddhisme, la Terre pure prend place au-dessus du mont Meru, centre du monde entouré des océans.
Cette cosmologie reprend le représentation indienne de la Terre, dont les quatre continents se répartissent aux quatre points cardinaux, et la cosmologie hindouiste, pour laquelle le monde forme un mandala de sept mers et de sept chaînes de montagne autour de ce Mont Meru, décrit ainsi dans un texte sacré bouddhique : Le Meru se dresse entre quatre mondes situés aux quatre directions cardinales; il est carré à sa base et rond au sommet... Le côté le plus proche de notre monde est constitué de saphirs et c'est pourquoi le ciel nous apparaît bleu; les autres côtés sont en rubis et en pierres précieuses jaunes et blanches. Ainsi le Meru est-il le centre de la Terre."
On retrouve cette présence du Mont Meru, dans le motif dit en " 4+1" des tapis afghans et de l'Asie centrale, motif, dont on connaît au moins deux significations, l'une étant la représentation bouddhiste de la Terre carrée, avec en son milieu le Mont Meru, pilier qui unit la Terre à l'étoile polaire, avec quatre autre piliers dans chacun des coins. Ainsi, le Bouddhisme au premier siècle après J.C. répond-il à la double crainte du ciel qui tomberait sur la Terre, et du ciel qui s'échapperait, du jour qui ne se lèverait plus le lendemain.
Parmi  les 8 symboles du bouddhisme: la roue, le coquillage, le parasol de cérémonie, le poisson, le dais, le vase, le noeud sans fin et la fleur de lotus, les trois derniers éléments se retrouvent sur les tapis: le vase, symbole de l'élixir de vie et de paix éternelle, le noeud sans fin, symbole de l'inévitable destin et la fleur de lotus, symbole de la pureté, car  le lotus surnage d’une eau polluée. Même du chaos peut surgir le beau.
C'est cette fleur de lotus qui donne le motif de la palmette persane ( fleur en coupe transversale).