retour Une histoire des tapis
8) L'apogée du tapis en Perse à l'époque des Séfévides. |
Dès 1219, la Perse fut dévastée
par les hordes sauvages des Mongols de Gengis
Khan. Seules les tribus nomades purent continuer le travail du tapis. Cependant, les Mongols subirent peu à peu l’influence du pays qu’ils avaient conquis. |
A Tabriz, le sol du palais de Ghazan Khan ( 1295-1304), premier souverain mongol à se convertir à l’islam, était couvert de tapis. |
Après sept siècles de domination
étrangère, une dynastie nationale, celle des Séfévides, s’installe en Perse (
1449-1722). A Tabriz, sa capitale, des centres d’artisanat du tapis sont créés pour regrouper les plus habiles artisans, sous la direction de maîtres miniaturistes qui créent les cartons. Aujourd’hui, il existe encore près de 1500 spécimens des tapis de cette époque conservés dans divers musées et collections privées Les plus beaux tapis de cette époque proviennent, les uns de Kachan, les autres d’Hamadan. Selon un ambassadeur hongrois , c’est dans cette dernière ville que furent noués certaines des splendides pièces que le Chah envoya en cadeau au sultan Soliman II le Magnifique. |
Le tapis d'Ardébil: Parmi les exemplaires qui nous sont parvenus, citons le tapis d’Ardébil . Ce tapis conservé à Londres est l’un des plus célèbres. Il mesure 11,5m sur 5,34m. Outre la beauté de son décor et la technique savante de son exécution, ce tapis, l’Ardébil , nom de la ville de Perse où il fut découvert, tire sa célébrité d’une inscription et d’une date qu’il porte et qui ont permis aux experts de déterminer l’origine et l’époque d’une série de tapis. Dans un cartouche à une extrémité du tapis, on peut lire : « Je n’ai au monde d’autre refuge que le seuil de ta porte, il n’y a d’autre endroit pour protéger ma tête que ce toit, travail de l’esclave Maksud de Kachan en l’an 946 ( = 1540 de notre calendrier) |
|