Tapis de Tradition               TRAD

         


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          retour                       Une histoire des tapis

7) L'introduction des tapis en Europe.
Du XI au XIIIè siècles, les  Croisades mettent en contact Orient et Occident. Les rudes barons francs goûtent à un art de vivre et à des raffinements inconnus. Ainsi, à la surprise de chroniqueurs de l’époque, Baudoin de Boulogne, couronné roi de Jérusalem en 1100 prend ses repas sur un tapis, assis en tailleur.
Louis IX  rend la justice sur l’herbe, mais son trône est posé sur un tapis, coutume inspirée de l’orient .
Le même Louis IX, lorsqu’il organise les corporations de la ville de Paris, divise celle du tapis en «  tapiciers nostres » (pour les tapis ras) et « tapiciers sarrazinois » ( pour les tapis velus) .
Les tapis d'Orient rapportés par les Croisés au début du XIè siècle sont probablement les premiers tapis de haute laine que connurent les intérieurs européens.
Les tapis dans les inventaires:
Après les croisades, le tapis d’orient se retrouve couramment dans les inventaires des richesses des princes et des puissants en Occident.
En 1255, la dot d’Eléonore de Castille, promise au roi Edouard 1er d’Angleterre, comporte une soixantaine de tapis, dont la qualité étonne les Anglais.
Plus tard, Charles V le Sage ( 1338-1380) possèdera 69 tapis «  velus » et 32 « à images ».
En 1524, l’inventaire de Marguerite d’Autrich inclut nombre de tapis velus notamment «  turquins » ; et il est précisé que certains sont étendus sur le sol de la chambre ou du conseil. Cette manière inacoutumée de fouler des tapis est un privilège et s’accompagne de tout un protocole
Les importattions par l'intermédiaire des marchands italiens.

Les premiers tapis à points noués arrivent du vaste empire ottoman par bateaux à Venise, à Gênes puis à Amsterdam par l’intermédiaire des marchands italiens.
En France, Nicolas Bataille, est dit en 1373, marchand de tapis sarrazinois et fournit à la maison de France de 1387 à 1400 , 250 tapis et tapisseries dont la fameuse tenture de l’Apocalypse, actuellement à ANGERS, tenture de plus de 100m de long, réalisée de 1377 à 1380.
Ces tapis fascinent les peintres de la Renaissance italienne puis les peintres flamands du XVIè siècle.
Donc,  au fil des siècles le tapis devint en Occident symbole de rang social élevé et, lorsque l'art du portrait fil son apparition, le dignitaire ‑ prince ou ecclésiastique ‑ fait brosser son portrait en pied dans un décor orné de tapis orientaux minutieusement dépeints.

Les tapis étaient entrés en leur possession de façons les plus diverses : il pouvait s'agir de cadeaux de prestige ou simplement d'achats effectués auprès de grands négociants. Ainsi le cardinal Wolsey reçut‑il en 1520 soixante tapis de la part d'un diplomate vénitien en échange de sa médiation pour que les vins de  Crète soient exonérés de droits de douane lorsque les marchands vénitiens les exportaient vers l'Angleterre. Lorsqu'il fut destitué en 1529, son patrimoine et, bien entendu, ses soixante tapis d'Orient furent confisqués par Henry VIII.

La plupart des tapis représenté sur les tableaux ont disparu. On ne les connaît que par leur représentation.