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         Des Achéménides  aux Sassanides.
    Alexandre le Grand mit fin à la domination achéménide .
La Perse échut alors à Séleucos et à la dynastie des Séleucides (301-v. 170 av. J.-C.); Séleucos était un lieutenant d'Alexandre).
    Puis l'Empire perse se désagrégea sous les attaques des Parthes, qui nomadisaient entre la Caspienne et la mer d'Aral, et qui sont à l'origine de la dynastie des Arsacides, maîtresse de la Perse jusqu'aux environs de  l’an 200 de l'ère chrétienne.
    À cette époque eut lieu une réaction nationale conduite par Ardashïr (v. 226-241), petit-fils d'un prêtre de Persépolis, nommé Sâsàn, qui pré­tendait descendre des Achéménides: ainsi vint au pouvoir la dynastie des Sassanides (225-632 de l'ère chrétienne).
     L'Empire sassanide, dont la capitale était Ctésiphon, s'est évidemment heurté à Rome, puis à Byzance.
Les motifs de riva­lité étaient nombreux : les Perses cherchaient non seulement à atteindre la côte méditerranéenne (contrôlée par Byzance), con­formément à la vieille politique des Achéménides, mais aussi à s'opposer à l'expansion du christianisme (d'autant que les chré­tiens nestoriens, persécutés par Byzance, étaient largement pré­sents en Perse).
Une succession de guerres aboutit à un relatif accord de coexistence entre les deux empires ; mais, en 502, la guerre reprend contre l'Empire byzantin en pleine désagrégation.
Après une trentaine d'années de combats, de trêves, de succès et de revers, les Perses se heurtent finalement à Justinien (empereur en 527) qui, au prix de larges concessions territoriales, signe avec le Grand Roi un traité de paix en 532 .
     En 531 monte sur le trône de Perse le roi Khosrô Ier, dit le Juste (531-579), qui, inquiet des ambitions de Justinien et profitant du fait qu'il est occupé en Occident, ouvre à nouveau les hostilités en 540. La succession de ses victoires est impressionnante. Finalement une paix de « cinquante ans » fut conclue entre les deux empereurs, en 562, aux dépens de Byzance... et la guerre reprit dix ans plus tard, puis sous le règne d'Héraclius (610-641), qui finit par réta­blir la suprématie des armes byzantines.

     Ce conflit permanent affaiblit considérablement les deux adversaires, et le vainqueur (Byzance) était aussi mal en point que le vaincu. De sorte que lorsque, quelques années plus tard, les armées du calife Omar partiront à l'assaut des deux États, inaugurant la grande conquête musulmane, elles trouveront en face d'elles des ennemis désorganisés, incapables matériellement de leur résister et dépourvus de cet élan spirituel qui animait les musulmans.

       Le tapis et la dynastie des SASSANIDES (224-632 ap. J.-C.)
     Le tapis réapparut à nouveau sous la dynastie des Sassanides (224-641 ap. J.-C.). Des textes chinois contemporains parlent, en effet, de sa production en Perse. On sait aussi qu'en 628 l'empereur Héraclius en rapporta plusieurs exemplaires  du pillage de Ctésiphon, la capitale des Sassanides.
      Les Arabes, qui s'emparèrent à leur tour de Ctésiphon en 636, en ramenèrent un très grand nombre dans leur butin, dont le célèbre « Bahar i Khosrô » (le printemps de Chosroès).
 

      Le tapis de KHOSRO Ier (641 ap. J.-C.)
      Ce tapis légendaire, le plus précieux de tous les temps, avait été confectionné sous le règne de Khosrô (Chosroès) Ier (531-578), souverain sassanide connu sous le nom de Nuseirvân (l'immortel).
      Le « Bahar i Khosrô » avait la forme d'un carré de 25 mètres de côté. Etant donné ses dimensions exceptionnelles, on peut supposer qu'il fut tissé dans le palais même de Ctésiphon qu'il devait orner.
Son dessin représentait un jardin au prin­temps et les chroniqueurs arabes l'ont décrit en ces termes : « la bordure était un magnifique parterre de fleurs figurées par des pierres précieuses, bleues, rouges, blanches, jaunes et vertes; dans le champ, la couleur de la terre était imitée avec de l'or; des pierres pures comme le cristal donnaient l'illusion de l'eau; les plantes étaient tissées de soie, et les fruits étaient formés de pierres de couleurs ».

      Malheureusement, les Arabes découpèrent le « Bahar i Khosrô » en plusieurs
morceaux qui furent ensuite vendus séparément. Il est difficile de savoir aujour­d'hui s'il s'agissait d'un véritable tapis noué à la main, ou tout simplement d'une tapisserie brodée. Mais il est intéressant de constater que le « Bahar i Khosrô », bien que fabriqué dans une cour persane, appartient géographiquement aux tapis mésopotamiens car Ctésiphon s'élevait près de Bagdad, sur les rives du Tigre.